Bretagne : Les camping-caristes répondent présents !

Bretagne : Les camping-caristes répondent présents

La Bretagne est l’un des territoires de prédilection des touristes en camping car, van ou fourgon. Ces voyageurs itinérants sont en effet séduits par les grands espaces naturels, mais aussi par la qualité de l’accueil qui leur est réservé, dans les terres comme en bord de mer.

Grands espaces, patrimoine, gastronomie…, la Bretagne est depuis longtemps l’une des destinations phare des adeptes des camping- cars. Les acteurs touristiques l’ont bien compris et s’attachent en permanence à améliorer leur accueil sur les sites emblématiques, bien sûr, mais aussi dans les terres. L’étude Refl et 2022 (Région enquête fréquentation loisirs et tourisme), un document sur la fréquentation touristique en Bretagne, apporte de nombreux enseignements sur les pratiques des camping-caristes dans la région. Réalisée tous les cinq ans, cette étude a réuni et analysé. plus de 40 000 réponses de questionnaires auprès des touristes en séjour, d’excursionnistes à la journée et de résidents. Parmi les principaux points à retenir, l’étude relève que les touristes en camping-car, fourgon aménagé ou van génèrent 5 % des nuitées touristiques régionales. Plus de la moitié des séjours sont effectués en camping-car, viennent ensuite les fourgons aménagés (24 %) et les vans (20 %).

Les séjours sont principalement eff ectués par des couples seniors, même si la pratique se développe chez les plus jeunes. Originaires pour la plupart du Grand-Ouest, ces touristes optent pour des plus courts séjours, notamment en bord de saison, dans des campings ou sur des aires de camping- car. « On relève des pratiques très différenciées selon les territoires et les saisons, relève Jessica Viscart, directrice adjointe de Tourisme Bretagne, en charge de l’observation et du développement. Dès les premiers beaux jours, on croise des camping-cars, vans et fourgons sur les routes bretonnes. Leur importance relative est donc plus importante en avant et après-saison. Ils ont également davantage d’importance dans les petites communes, du type cités de caractère ou communes du patrimoine rural, qui ne disposent pas forcément de capacités d’hébergements suffisantes et bénéficient pleinement des séjours des camping-caristes. »

UNE CLIENTÈLE QUI PARTICIPE À LA DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
À Dol-de-Bretagne (35), une nouvelle aire a été créée il y a deux ans. « Elle est située à trois cents mètres du centre-ville historique et commerçant, souligne Xavier Coadic, adjoint au maire en charge du Tourisme, du Patrimoine et des Commerces. Nous avons seize places végétalisées, avec des plantations de thym et de romarin à l’entrée pour que nos visiteurs puissent agrémenter leurs barbecues. Ces emplacements plaisent beaucoup et nous enregistrons 1 800 nuitées annuelles. Nous pensons augmenter la capacité d’accueil à 25 ou 30 emplacements dans les deux ou trois années à venir. Nous sommes en effet contents d’accueillir les camping- caristes car c’est une clientèle agréable, qui participe à la dynamique économique du territoire. D’ailleurs, nous organisons régulièrement des “Éductours” pour faire connaître notre attractivité touristique et patrimoniale. À cette occasion, nous invitons des représentants d’associations et de fédérations de camping-caristes, à découvrir Dol et le territoire d’Ille-et-Vilaine, en lien avec l’Agence de développement touristique (ADT) 35. » Autre exemple, la Communauté de communes du Pleyben- Châteaulin-Porzay (29), qui travaille sur un schéma d’accueil des camping-cars. « Nous envisageons le déploiement de nouvelles aires de stationnement et de services, sur plusieurs années, relève Céline Lesassier, directrice de l’Offi ce de tourisme de la Communauté. Nous avons en eff et conscience des retombées économiques non négligeables et de la nécessité de réguler les fl ux. » Et même si la communauté a des diffi cultés à évaluer les retombées économiques de cette forme de tourisme, « il est indubitable qu’ils consomment dans les grandes surfaces, les restaurants et visitent des sites de loisirs du territoire », poursuit Céline Lesassier.

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