Enquête

CRÉATION D’UNE AIRE D’ACCUEIL : LES RÈGLES À RESPECTER

Face à l’engouement des Français pour les camping-cars de nombreuses communes réfléchissent à la création d’une aire d’accueil afin d’attirer cette clientèle présente sur l’ensemble du territoire, tout au long de l’année. Une réflexion qui passe par le respect d’un certain nombre de règles.

Plus question d’être mis à l’écart des commerces et des lieux d’attraction touristiques  ! Les attentes des camping-caristes sont claires en matière de stationnement. Ils privilégient les aires d’accueil agréables, ombragées, permettant de se déplacer facilement, à pied, à vélo ou en transport public, sans avoir à reprendre leur véhicule. Les territoires désireux d’attirer cette clientèle qui n’hésite pas à consommer localement, avec des dépenses d’une quarantaine d’euros par jour et par équipage en moyenne, doivent donc veiller à proposer une offre d’accueil attractive, tenant compte des attentes des camping-caristes. Une approche d’autant plus importante que ces touristes itinérants sont particulièrement actifs sur internet et les réseaux sociaux et n’hésitent pas à partager leurs bons plans. Un bouche à oreille numérique qui explique le succès de certaines aires d’accueil, y compris dans les communes les plus reculées.

BIEN DÉFINIR L’EMPLACEMENT ET LES SERVICES

Si certaines communes délèguent la création et la gestion d’une aire d’accueil à des entreprises privées, beaucoup préfèrent prendre en charge ce projet. Souvent à juste titre car la mise en place d’une aire est simple. De fait, les camping-caristes n’ont que très peu de besoins  : emplacement stabilisé, eau, poubelles et éventuellement électricité et borne de vidange des eaux noires comme des eaux grises, et le tour est joué. Des travaux qui peuvent, dans certains cas, être assurés par les équipes municipales et donc être réalisés pour un coût minimal. L’essentiel, en réalité, est de ne passe tromper dans la définition de la future aire. Élément primordial  : le choix du lieu. Il doit être proche des commerces et des attractions touristiques tout en bénéficiant d’un certain calme et d’un paysage verdoyant. À l’heure des étés de plus en plus chauds, l’ombre des arbres est très appréciée. L’idéal, même si les propriétaires de camping-cars, vans et fourgons, bénéficient le plus souvent de deux à trois jours d’autonomie, est de proposer un certain nombre de services sur l’aire qui peuvent concerner les besoins basiques (eau, vidange, déchets) mais aussi des services complémentaires comme des bornes électriques, un accès internet… Tout dépend de l’ampleur que l’on souhaite donner à son projet  ! Quant au nombre d’emplacements, mieux vaut préférer les petites structures, une dizaine de places de stationnement en moyenne

Extrait du magazine VDL 136 – Juillet 2023