
Pour les vacanciers, les mobil-homes sont synonymes de séjours proches de la nature et confortables. Pour proposer des produits vertueux en termes environnementaux, toute la filière se mobilise depuis de nombreuses années.

Grâce au succès de l’hôtellerie de plein air et à son appétence toujours plus forte pour les mobil-homes, les fabricants de résidences mobiles de loisirs se portent particulièrement bien. Pour autant, le secteur veille à limiter son impact sur l’environnement. De la conception des mobil-homes à leur prise en charge en fin de vie en passant par leur exploitation, l’ensemble de la filière est impliqué dans une approche écologique.
Une démarche qui s’est concrétisée, par exemple, par l’analyse du cycle de vie des mobil-homes (ACV) initiée dès 2021 par Éco Mobil-Home (voir encadré). Les cinq principaux constructeurs de résidences mobiles de loisirs se sont réunis afin de partager des données sur les impacts environnementaux d’un mobil-home.
« Cette étude a permis de produire énormément de données que chacun des constructeurs s’est ensuite appropriées. Cette action a été source de réflexion pour tous les acteurs concernés. »
Romain Grillet, directeur d’Éco Mobil-Home
Des campings fortement engagés
Il est vrai que les fabricants de mobil-homes sont particulièrement engagés dans l’éco-conception de leurs produits. Résidences Trigano, par exemple, a imaginé des « packs éco » visant à renforcer l’isolation ou à réduire la consommation d’électricité. Le fabricant a aussi mis en place une politique d’achat locale pour réduire l’impact des transports.
Rapidhome travaille sur les économies d’énergie en exploitation et l’approvisionnement en matières premières. L’entreprise privilégie les matériaux recyclables, la réutilisation des chutes, le clouage, le vissage et l’agrafage, évitant ainsi l’usage de colle — une approche aussi adoptée par Bio-Habitat.
L’entreprise a réduit les consommations d’eau et d’électricité et privilégie le bois à l’acier.
Louisiane s’attache à réduire son empreinte carbone, à optimiser les consommations, et à allonger la durée de vie des mobil-homes via le projet « Happy ».
Des campings fortement engagés
L’analyse du cycle de vie a montré que l’un des impacts majeurs vient de la durée d’utilisation d’un mobil-home.
Cela pousse les campings à réduire les consommations.
Chez Sunêlia (environ 40 campings), le label Clé verte est exigé.
« Chaque camping est autonome dans son approche environnementale », souligne Marc Canavaggia, président de Sunêlia.
Le camping Les Sablons se distingue :
- Économie d’eau et d’électricité
- Espace permaculture de 20 000 m²
- Maraîchage de 10 000 m² pour produire des légumes pour le restaurant
- Nombreuses initiatives environnementales
« L’idée est que ce projet serve de référence pour tous nos établissements », commente Marc Canavaggia. « Nous travaillons également sur un projet visant à renforcer notre stratégie RSE».
Ils ont également signé une charte d’achat durable pour orienter leur politique vers des produits plus vertueux.
« Aujourd’hui, les constructeurs ont une vraie démarche en faveur de l’environnement », ajoute Marc Canavaggia. « Désormais, nous travaillons sur l’allongement de la durée de vie des mobil-homes et procédons à des rénovations complètes afin de les conserver plus longtemps. Il y a aussi un travail sur les bardages bois afin de faciliter le recyclage final des produits. »