Vers une bonne saison touristique
Après une baisse de fréquentation inattendue au second trimestre et un mois de juillet maussade, le mois d’août, porté par les Jeux olympiques et une météo enfin favorable notamment pour le plein air, s’annonce excellent, tout comme la fin de saison.
L’année touristique 2024, exceptionnelle par les événements qu’elle a réservée, parviendra- t-elle à dépasser les très bons scores enregistrés en 2023, avec 98 millions d’arrivées sur le territoire ? En eff et, selon Atout France, si les clientèles internationales se maintiennent dans la dynamique de 2023, les clientèles domestiques affi chent un certain retrait comparé à l’an dernier, de l’ordre de – 8 % en juin et de – 13 % pour la première quinzaine de juillet. L’hôtellerie connaîtra une saison estivale en léger retrait par rapport à 2023, malgré le coup de fouet procuré par les Jeux olympiques. Après un mois de juillet moins performant que prévu, le mois d’août connaît des pics de fréquentation importants par rapport aux normales de saison. Finalement, après un excellent mois de mai et des mois de juin et juillet en demi-teinte un peu partout, les perspectives pour août et septembre restent très encourageantes.
EXCELLENTE EN AOÛT
Ce démarrage assez lent de la saison estivale peut notamment s’expliquer pour des raisons budgétaires ayant conduit à la réduction du nombre de nuitées ou à des départs hors de France, notamment en Espagne, destination moins coûteuse. La baisse marquée du mois de juillet pour les clientèles domestiques s’explique aussi du fait d’une météo médiocre, avec une absence des réservations de dernière minute, mais aussi en raison des rendez-vous électoraux impromptus de l’incertitude qu’ils ont pu provoquer. Enfi n, les ponts du mois de mai, très prisés, ont conduit à un décalage des dates de grandes vacances, plus tard dans la saison et donc durant le mois d’août. 33 % des non-partants en juillet déclarent ainsi privilégier une autre période de l’été pour leurs départs note Atout France. Selon Haris Interactive, 59 % des Français projettent de réaliser un séjour en août et en septembre, soit une augmentation de 10 points par rapport à 2023 (49 % déclarés), pour des séjours courts et longs (donc week-end inclus).
UNE HAUSSE RECORD EN AOÛT POUR L’HPA
L’hôtellerie de plein air (HP) poursuit sur ses bonnes performances de 2023 en dépit d’un début d’été compliqué. À cause d’une météo peu clémente, de nombreux campings du Nord et de l’Ouest de la France ont été désertés en juillet tandis que ceux du Sud enregistraient des taux de fréquentation plus acceptables, notamment grâce au renforcement de la clientèle étrangère, allemande, anglaise et scandinave, en progression de 6 %. Le recul des clientèles domestiques est estimé à 2 % et dans ce contexte de pouvoir d’achat incertain, les emplacements nus sont particulièrement recherchés (+ 4 %). Les emplacements équipés connaissent une légère baisse (– 1 %). Ce regain d’intérêt autour des emplacements nus s’explique aussi par la forte fréquentation au camping des vanlifers venus de toute l’Europe ainsi que des camping-caristes, privilégiant le camping aux aires de stationnement souvent surpeuplées dans les régions les plus touristiques.
« EFFET J.O » À LONG TERME ?
Si les campings, en particulier du pourtour méditerranéen affi chent généralement complets pour le mois d’août (les réservations nationales dans l’HPA sont en hausse de 2 % par rapport à 2023, où les campings étaient souvent complets), il sera néanmoins diffi cile de combler le défi – cit enregistré en juillet, sauf à connaître un mois de septembre et d’octobre exceptionnels permettant de s’approcher des 145 millions de nuitées pour 2024. L’événement « Jeux olympiques » ayant été une totale réussite, le tourisme français dans son ensemble peut légitimement espérer profi ter dans les prochaines années d’une image au plus haut.